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de Oryx de La Grange

PIANO

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Le piano est un instrument de musique polyphonique à clavier de la famille des cordes frappées. Le son du piano est produit par la vibration de ses cordes tendues sur un cadre rigide horizontal (piano à queue) ou vertical (piano droit), placé au-dessus de la table d'harmonie. Elles sont frappées par des marteaux couverts de feutre, actionnés par l'enfoncement des touches du clavier. La vibration des cordes est stoppée par un étouffoir lorsque la touche du clavier est relâchée. Le piano possède le plus souvent un pédalier de deux ou trois pédales, aussi appelé lyre, permettant d'augmenter son potentiel expressif. Les pédales sont très importantes pour s'exprimer au piano : la pédale gauche est une sourdine (appelée aussi "una corda") qui décale le clavier de façon à ce que les marteaux ne frappent qu'une corde au lieu de trois sur les pianos à queue, tandis que sur les pianos droits cette même fonctionnalité s'obtient par un dispositif donnant moins d'ampleur au son en rapprochant les marteaux des cordes; la pédale du milieu est une sourdine pour diminuer le son au maximum pour ne pas déranger sur les pianos droits et la pédale tonale ou pédale sostenuto sur les pianos à queue, elle permet de prolonger uniquement le son de la dernière note jouée en laissant levé l'étouffoir de celle-ci; la dernière est peut-être la pédale la plus utilisée, elle permet au pianiste de prolonger la vibration des cordes, pour lier les harmonies entre elles. Son nom provient d'une abréviation de piano-forte, nom de son ancêtre du XVIIIe siècle, lui-même nommé par la possibilité qu'il donnait à celui qui le jouait de nuancer et ainsi de jouer aussi bien piano que forte ; possibilité que le piano a conservée. Dans certains pays, le piano est encore appelé « pianoforte ».
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     1 Histoire du piano
            Invention du piano-forte
            Naissance du piano moderne
     2 Le piano moderne
            Le clavier
            Le mécanisme
            Le pédalier (appelé « lyre » sur un piano à queue)
            Partie acoustique
                Les cordes
                La table d'harmonie
     3 Entretien et réglages
            Technique d'accord
     4 La place du piano dans la musique
            Le piano et les genres musicaux
            Le piano dans la musique classique
            Le piano classique
      5 Modèles de pianos
            Liste des différents modèles de pianos
     6 Célèbres facteurs de pianos


Histoire du piano

Invention du piano-forte

         Créé au début du XVIIIe siècle par l'italien Bartolomeo Cristofori, à Florence, sous l'appellation de piano-forte, le piano naît de l'évolution d'un instrument appelé clavicorde (XVe siècle) et du tympanon (Moyen Âge).
         Les premiers piano-forte ont particulièrement profité des siècles de travaux et de perfectionnements apportés au clavicorde, notamment par le raffinement des méthodes de construction des structures (en bois à cette époque), ainsi que celles de la conception de la table d'harmonie, du chevalet et du clavier.
          La découverte fondamentale de Cristofori est la résolution d'un problème mécanique intrinsèque aux pianos : les marteaux doivent frapper les cordes mais cesser d'être en contact avec elles une fois frappées afin de ne pas étouffer le son ; ils doivent de plus retourner à leurs positions initiales sans rebondir violemment et ceci rapidement pour permettre aux notes d'être répétées à une vitesse satisfaisante.
         L'un des fabricants était Johann Gottfried Silbermann, connu comme facteur d'orgue. Les piano-forte de Silbermann étaient quasiment des copies conformes de ceux de Cristofori, à une exception importante près : ils possédaient l'ancêtre de la pédale forte, qui permet de relever en même temps tous les étouffoirs sur l'ensemble des cordes.
La facture de piano-forte connut son essor durant la fin du XVIIIe siècle, avec le travail de l'école viennoise, comptant parmi ses membres Johann Andreas Stein et sa fille Nannette Stein ainsi qu'Anton Walter.

Naissance du piano moderne
         Au cours des années 1820, les firmes Erard (1780-1959) et Pleyel (Paris - 1807), développèrent l'instrument et se firent une concurrence stimulante. On sait que Chopin et Liszt, utilisaient leurs pianos. La firme Érard apporta certainement les innovations les plus importantes surtout du point de vue de la mécanique de l'instrument ; plusieurs centaines de brevets qu'elle a déposés en France et en Angleterre décrivant des améliorations importantes en témoignent. Ignace Pleyel, musicien, puis son fils, Camille, surent quant à eux s'entourer de chercheurs acousticiens et de scientifiques (Gustave Lyon, Auguste Wolf) pour développer de façon importante la sonorité, ils furent en effet les premiers en France à adopter le croisement des cordes et le cadre métallique d'une seule pièce, donnant à l'instrument plus de puissance tout en permettant l'utilisation de cordes plus longues. Pleyel fit par ailleurs construire à Paris la célèbre salle de concert portant son nom et implanta la première usine électrifiée, préfigurant les méthodes de production modernes. En 1821, Sébastien Érard inventa pour sa part le système à répétition, communément et improprement appelé double échappement, qui permet à une note d'être rejouée même si la touche n'est pas encore revenue à sa position initiale ; une innovation que les grands virtuoses sauront utiliser dans des compositions toujours plus difficiles et toujours plus rapides. Amélioré par Henri Herz vers 1840, le principe du double échappement devint finalement le mécanisme standard des pianos à queue, utilisé par tous les facteurs.
          Le piano de concert moderne atteignit sa forme actuelle aux alentours du début du XXe siècle.

Le piano moderne
Le clavier
         Le clavier du piano moderne est composé le plus souvent de 88 touches. Les 52 touches blanches correspondent aux sept notes de la gamme diatonique, et les 36 touches noires aux cinq notes restantes de la gamme chromatique.
         Les touches du piano sont généralement faites en épicéa ou en tilleul, bois choisis pour leur légèreté ; sur les pianos de bonne qualité, l'épicéa est généralement préféré.
         Certains claviers peuvent atteindre ou dépasser les huit octaves comme par exemple le Bösendorfer Imperial et ses 97 touches, conçu selon une suggestion de Busoni. Seul un très petit nombre de pièces utilisent ces notes, essentiellement des transcriptions d'orgue.
         D'autres pianos, dits d'étude, peuvent quant à eux ne disposer que de 5 ou 6 octaves. L'immense majorité des partitions écrites pour le piano suppose l'utilisation d'un piano à 88 touches, bien que peu de pièces fassent usage de l'intégralité de cet ambitus.

Le mécanisme
         L'un des mécanismes primordiaux du piano est le mécanisme d'échappement : en effet si la touche et le marteau étaient directement liés, lors de la propulsion de ce dernier vers la corde, il resterait bloqué sur celle-ci, entraînant un étouffement du son. Afin d'éviter cet assourdissement, le marteau est propulsé par l'intermédiaire d'une pièce en forme d'équerre, le bâton d'échappement, qui bascule en arrière lorsque sa partie horizontale atteint une butée réglable, le bouton d'échappement. Ainsi le marteau est libre de repartir en arrière dès qu'il a percuté la corde, qui peut alors vibrer sans être étouffée par celui-ci.
         Le système qui vient d'être décrit, et qui est présent sur tous les pianos depuis l'origine, a un défaut : tant que la touche n'est pas revenue entièrement à sa position initiale, on ne peut jouer à nouveau la note, ce qui pose problème pour le jeu rapide.
         Afin de régler ce problème, Sébastien Érard inventa le système souvent appelé à tort double échappement. Il a ajouté un levier supplémentaire et un ressort placé de manière à repousser le mécanisme vers le bas et le marteau vers le haut. De cette façon, lorsque le marteau échappe à l'attrape par relâchement de la touche, il est aussitôt replacé au-dessus du bâton d'échappement, permettant de rejouer la note sans même avoir relâché la touche entièrement.

Le pédalier (appelé « lyre » sur un piano à queue)
         Le pédalier d'un piano est généralement composé de deux ou trois pédales, éventuellement quatre.
   * À droite, la pédale forte sert à prolonger le son
    * À gauche, la pédale douce ou una corda, elle permet de déplacer le clavier d'un piano à queue et les marteaux de manière à ce qu'il n'y ait plus que deux des trois cordes attribuées à chaque note qui soient frappées ou, sur certains dispositifs, que les trois cordes soient frappées avec la partie moins tassée des marteaux.
    * Sur certains pianos, la pédale du milieu est une pédale de soutien aussi dénommée sostenuto ou tonale qui permet de tenir une ou plusieurs notes déjà jouées et en train de résonner au moment où cette pédale est enfoncée. Cette pédale est bien plus souvent présente sur les pianos de concert que sur les pianos d'étude, et le répertoire pianistique n'en fait qu'un usage limité
   * Sur certains pianos droits, la pédale du milieu est une sourdine, appelée parfois pédale d'appartement ou pédale moliphone . Elle sert à réduire le volume sonore grâce à un feutre s'intercalant entre les marteaux et les cordes lorsqu'elle est enclenchée. Cette sourdine ne joue aucun rôle dans l'interprétation mais sert uniquement à amenuiser le son afin de ne pas déranger l'entourage du pianiste.

Partie acoustique
Les cordes
         Les cordes sont en acier extrêmement solide et sont de diamètre variable : d'environ 0,8 mm pour les notes les plus aiguës jusqu'à 1,5 mm pour les notes les plus graves. Les cordes de grave sont dites filées dans la mesure où elles sont gainées d'un fil de cuivre destiné à les alourdir pour permettre une tension moindre et une plus grande flexibilité.
         Chaque corde est tendue entre une cheville, qui sert à l'accordage, et une pointe d'accroche. Chaque corde est calculée en diamètre et longueur pour être à une tension donnée (environ 80 kg) lorsqu'elle est accordée a sa fréquence fondamentale, elle devra alors recevoir une tension suffisante pour pouvoir conserver l'énergie qu'elle reçoit lors de l'impact du marteau et la retransmettre le plus longtemps possible à la table d'harmonie.

La table d'harmonie
         La table d'harmonie est une mince planche de bois ( en moyenne 8 mm) idéalement plus mince sur ses extrémités qu'en son centre, renforcée par des nervures en bois appelées barres. Elle est mise en vibration par l'intermédiaire des chevalets, qui lui transmettent la force de la vibration des cordes. C'est certainement la partie du piano où les matériaux employés sont de la plus grande importance. Dans les pianos de qualité, la table est réalisée en épicéa et constituée de planches collées entre elles par leurs bords. L'épicéa est choisi sur ces pianos pour son rapport élevé résistance/poids ; les meilleurs facteurs de piano utilisent d'ailleurs un épicéa avec un bois au grain fin et sans défaut et s'assurent, de plus, que le bois a séché durant une période suffisamment longue avant de l'utiliser. Pour les pianos bas de gamme, elle est réalisée en contreplaqué.

Entretien et réglages

         Le piano nécessite un grand nombre de réglages, en sus de son accord, qui n'est jamais que le réglage de la tension des cordes.
         Pour produire le son d'une note, une soixantaine de pièces mécaniques sont mises en jeu ; toutes peuvent avoir de petits décalages, ou nécessiter un réglage tridimensionnel. Ce travail de réglage est assez long et délicat et nécessite donc d'être réalisé par un accordeur ou réparateur au savoir-faire important.

Technique d'accord
         Le piano s'accorde suivant une certaine hauteur de diapason. L'Europe a connu tout au long de son Histoire une grande variété de diapasons, parfois très éloignés les uns des autres. À une certaine époque, on a pu nommer le diapason 435 Hz le la des physiciens (435 Hz), aujourd'hui on utilise différents la des musiciens (440 à 445 Hz). Vérification rapide avec la tonalité du téléphone (environ 440 Hz).
         Il convient de souligner qu'à la différence des autres instruments à accord par chevilles comme la harpe et le clavecin que l'instrumentiste accorde toujours lui-même, les pianistes qui savent accorder un piano sont très rares.

La place du piano dans la musique

Le piano et les genres musicaux
         Le piano est l'un des instruments sinon l'instrument le plus utilisé en musique classique occidentale. Beaucoup de compositeurs sont également pianistes, et utilisent le piano comme instrument de composition ; les chefs d'orchestre sont d'ailleurs souvent pianistes de formation.
         Le piano est également couramment employé dans d'autres genres musicaux, tels que le jazz, le blues ou le ragtime, ainsi que la salsa.
         On s'en sert aussi mais moins fréquemment dans le rock'n'roll (Jerry Lee Lewis, etc.), le rock (Pink Floyd, etc.) et dans certains courants pop (Queen, ABBA, etc.), il est cependant et de plus en plus souvent remplacé par le synthétiseur.

Le piano dans la musique classique
Le piano classique
         Le répertoire pour piano classique débute à la fin de l'époque baroque avec Jean-Sébastien Bach et Domenico Scarlatti bien que leurs œuvres aient en général été initialement destinées au clavecin ou à d'autres instruments à clavier. La quantité d'œuvres pour piano-forte ne commencera à se développer qu'avec l'époque classique et les grands représentants de celle-ci : Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart ; Muzio Clementi est aussi parfois considéré comme le premier compositeur pour piano.
         Il atteindra sa maturité avec Ludwig van Beethoven et ses successeurs, presque tous grands virtuoses et plus grands compositeurs de leurs époques : Franz Schubert, Frédéric Chopin, Robert Schumann, Franz Liszt, Johannes Brahms…
         Un peu plus tard, des compositeurs comme Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, Erik Satie, Isaac Albéniz, Rachmaninov, Moussorgsky, Scriabine composeront plus véritablement pour l'instrument tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Modèles de pianos

Liste des différents modèles de pianos

   * Piano d'étude (moins haut que le piano droit, aussi appelé piano de style épinette)
   * Piano droit
   * Piano à queue (jusqu'à 3 m)
   * Piano trois-quarts-de-queue (jusqu'à 2,35 m environ)
   * Piano demi-queue (jusqu'à 2,11 m)
   * Piano quart-de-queue (jusqu'à 1,90 m environ)
   * Piano crapaud (piano à queue plus court que large)
   * Piano girafe (à queue verticale)
   * Piano carré, ou piano-table (piano rectangulaire, pouvant servir de table quand les couvercles sont fermés, prisé par la petite bourgeoisie au XIXe siècle)
   * Piano de bateau, ou piano commode (piano droit à clavier basculant, pour un moindre encombrement)

Célèbres facteurs de pianos

* Davis Sides(2006) * Baldwin * Barratt & Robinson (1877) Londres, Grande-Bretagne * Bechstein (1853) * Blüthner (1853) Leipzig, Allemagne * Bord Antoine, Jean-Denis (1843) Paris, France * Bösendorfer (1828) * Brodmann Joseph, Allemagne * Broadwood (1728) Londres, Grande-Bretagne * Burger & Jacobi (1872) Bienne, Suisse * Chavanne Toulouse (1989) Toulouse, France * Elké, Paris, France * Érard (1777) pianos-forte * Fazioli (1978) * Feurich (1851) * Gaveau (1847) * Grotrian-Steiweg (1855) * Hoffman Frederick * Ibach (1794) * Kawai (1930) * Klein (1791) * Niemeyer Dongbei, Chine * Petrof (1864) * Pleyel (1807) * Rameau * Rippen Ede, Pays-Bas * Samick (1958) Inchon, Corée * Sauter (1819) * Schimmel (1885) * Schindler (1884) Paris, France * Schmidt-Flohr (1830) Saint-Gall, Suisse * Seiler (1849) * Steinway & Sons (1853) * Thürmer (1834) * Wilh. Steinberg (1877) Eisenberg, Allemagne * Yamaha (1889) * Young Chang (1956) * Weber

(Nota : Pleyel, Érard et Gaveau sont aujourd'hui des marques fabriquées par Pianos de France, ex Rameau à Alès, dans le Gard)

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Et oui, en effet, qu'est-ce vraiment qu'un piano ?
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